Le groupe Privat, constructeur de Belleville-sur-Vie, lance à Venansault sa nouvelle maison intégrant la sobriété énergétique,tout en limitant son impact environnemental.
En novembre 2016, dans le cadre du plan de transition énergétique,le ministère du Logement et de l’Habitat durable a lancé, le label «Énergie positive-réduction carbone ». Ce label réunit, pour la première fois, des exigences à la fois en matière d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
«Notre pari était de construire un bâtiment qui sobre en matière énergétique tout en réduisant son empreinte carbone », indique Jean-
Marc Beyrand, directeur technique du groupe Privat, qui lance sur le marché une maison en avance sur son temps.
Grâce à ce double critère«énergie »et«carbone », ce label permet aux maîtres d’ouvrage de choisir la combinaison adéquate, en fonction de son lieu de construction, de la typologie du bâtiment et des coûts induits.
Son cycle de vie
Aujourd’hui, la maison de demain se construit en studio,et ce, avant même qu’un architecte en dessine les contours. «Pour cette maison, nous avons travaillé en amont pendant près de quatre mois,rappelle Pascal Jeannès, président. Il fallait tenir compte
de son impact environnemental. Ça va de la production des matériaux et de leur acheminement sur le chantier jusqu’à la déconstruction
de la maison, en passant par toute sa période d’occupation. »
Du sol au plafond,comme pour les aménagements extérieurs, tout
est calculé. Un savant mélange pour atteindre un juste équilibre. «Aujourd’hui, nous sommes capables de mesurer l’impact carbone de la maison durant son cycle de vie. »
Alors,pour décrocher la certification, des choix doivent être faits. Limiter l’utilisation de produits très carbonés comme le fer, pour privilégier le bois, qui l’est très peu,par exemple.
«Prenez la production d’énergie, si vous posez des panneaux photovoltaïques, en contrepartie,vous dégradez votre bilan carbone…,ob-
serve Pascal Jeannès. Comme quoi, c’est une affaire de compromis. »
L’implantation doit être idéale,pour une meilleure gestion de la lumière.
Posés sur un vide sanitaire, doublement isolé,les murs sont montés en parpaings creux dans lesquels on coule du béton.
Côté chauffage,les concepteurs ont privilégié une ventilation double flux de l’air (préchauffage ou rafraîchissement, selon la saison).Unair
qui aura auparavant circulé dans un puits canadien hydraulique (13° en moyenne). Et l’eau chaude est produite par un chauffe-eau thermodynamique…
«C’est une maison moderne, de 130m2 de surface habitable,pour un coût de 207 000 € (hors terrain), annonce Jean-MarcBeyrand.
D’après nos calculs,les propriétaires de cette habitation dépenseraient moins de 100 €par an en électricité pour y vivre. »
Une maison qui préfigure la future réglementation environnementale 2020,qui sera présentée fin novembre à Rome,dans le cadre du
Challenge de l’habitat innovant.
Alain DUFRESNE.